L'aromathérapie, qu’est-ce que c’est ?
- valransabine
- 23 août 2023
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 14 sept. 2023

Définition :
L’aromathérapie remonte à 4 000 avant J.C et aux Égyptiens qui l’utilisaient pour embaumer leurs défunts. Ce terme nous vient du grec aroma, arome, et therapia, soin, et a été inventé en 1935 par René Maurice Gattefossé. C’est une branche de la phytothérapie qui se sert des principes actifs volatils des plantes aromatiques (notamment sous forme d’huile essentielle) dans un but préventif et curatif de divers troubles.
Elle fait partie des médecines naturelles, mais ne peut pas être considérée comme une méthode douce, car les substances actives sont très concentrées, ce qui en fait des remèdes très puissants avec une remarquable force d’action ; elle est donc très efficace, mais peut s’avérer dangereuse si elle est mal employée. On en distingue deux types : celle pour le grand public, que l’on utilise en application cutanée ou en diffusion ; et l’aromathérapie médicale, qui nécessite les conseils d’un médecin et est absorbée par voie orale ou rectale.
Propriétés :

Les caractéristiques des huiles essentielles dépendent de leur chémotype, qui est comme leur empreinte digitale, est l’étude des composants biochimiques majoritaire et secondaire des plantes et permet une pratique ciblée, précise et puissante de l’aromathérapie. Une molécule est responsable d’un attribut. Par exemple, l’huile essentielle de lavande en contient plus d’un millier, ce qui explique sa grande polyvalence et son spectre d’action très large. De plus, toutes les particules opèrent en synergie et augmentent encore les effets du végétal. En comparaison, un médicament chimique ne comprend qu’une ou deux substances et est donc très spécifique.
Cependant, les molécules contenues dans la plante dépendent du biotope dans lequel elle se développe. Le chémotype diffère également en fonction de la partie que l’on souhaite transformer : fleur, feuille, racine, grain, ce qui donnera ainsi différentes huiles.
Il existe des centaines de milliers d’espèces de végétaux, seulement 4 000 peuvent élaborer des essences aromatiques, et uniquement quelques centaines en produisent en quantité suffisante pour les commercer. Cependant, plus de 10 000 molécules biochimiques sont utilisables.
Cette diversité de composants offre une très grande variété d’application aussi bien physique que psychologique (aromathérapie subtile) (maux de ventre, problèmes respiratoires, douleur, troubles du sommeil, stress, antibiotique, antifongique, antiviral, insecticide, renforcer le système immunitaire, tonique, sédatif…).
Histoire :
Son utilisation remonte à 4 000 av. J.-C. et depuis, elle a un usage dans la religion (embaument…), dans les parfums et en médecine. Cependant, les premières études datent de la fin du XIXème siècle.

Aux alentours de l’an 1000, Avicenne (philosophe, scientifique et médecin perse) crée un alambic qui permet l’extraction des huiles essentielles par distillation à l’eau. Cette méthode est rapportée en Europe par les chevaliers des croisades.
L’aromathérapie a toujours été utilisée de manière empirique jusqu’au milieu du XIXème siècle. Louis Pasteur et son disciple Carles Chamberland s’y sont intéressés, et en 1887, ils ont mesuré rigoureusement les effets antiseptiques de l’origan, de girofle et de la cannelle sur le bacille du charbon (anthrax).
Ensuite, René Maurice Gattefossé, parfumeur, ingénieur et chimiste français, guéri sa main brûlée lors d’un accident grâce à l’huile essentielle de lavande (1918) et, en 1928, il crée le mot « aromathérapie ». Il écrira une vingtaine d’ouvrages qui font toujours office de référence dans cette discipline.
Les médecins développent alors leurs connaissances dans le domaine de la phytothérapie et de l’aromathérapie et elle est même utilisée pour soigner les blessés pendant la guerre d’Indochine.
En 1975, Pierre Franchomme, un chercheur français, introduit la notion de chémotype qui permet de spécifier précisément le profil des huiles essentielles. Il fait le lien entre molécules chimiques et propriétés médicinales ce qui augmente la compréhension de l’aromathérapie.
Elle est maintenant reconnue comme une médecine à part entière et plus de 17 000 articles sont parus dans des publications scientifiques de haut niveau international.
Production des huiles essentielles :
Les essences aromatiques sont obtenues majoritairement par distillation, mais elles peuvent également être extraites par pression à froid (agrumes) par macération ou par enfleurage (écrasement de la plante dans une matière grasse). N’importe quelle partie peut être utilisée ; rhizome, écorce, fruit, résine, bois, graine, racine, fleur, feuille, tige…
Pour les plantes les plus productives, on a besoin de 35 kg pour créer un litre d’huile essentielle. Mais plus il faut de plantes et plus l’huile sera chère. C’est le cas de la rose par exemple qui est beaucoup moins rentable.
Il en existe aussi des synthétiques, mais elles n’ont aucune propriété médicale et ne sont utilisées qu’en parfumerie.

Le mélange qui contient la plante à distiller est porté à ébullition. La vapeur est entraînée dans le réfrigérant à eau où elle se condense en étant chargée en arome puis le distillat est récupéré dans un récipient. Celui-ci est divisé en deux phases, la moins dense et en plus grande quantité est de l’eau florale et celle qui est au fond, plus dense et concentrée en odeur est l’huile essentielle.
Voie d’administration :
Quelle que soit la méthode utilisée, il est important de prendre toutes les précautions nécessaires et de se référer à un avis médical. Les huiles essentielles sont très concentrées et très puissantes.
La voie cutanée est la plus courante cependant, il est préférable de les tester dans le pli du coude. Elle peut être appliquée en massage ou sur une zone plus précise. Mélangée à un corps gras, elle traverse la peau, puis entre dans la microcirculation avant de passer dans le système sanguin général.
La voie respiratoire est facile à utiliser soit par inhalation, avec un diffuseur, un brûle-parfum ou, directement sur un mouchoir. En dispersion dans l’air, elles peuvent permettre d’assainir ou de parfumer l’atmosphère, mais peuvent aussi avoir des propriétés médicinales telles qu’apaiser le système nerveux. L’huile essentielle est absorbée par les muqueuses nasales où elle stimule les récepteurs olfactifs et ensuite le système limbique (système qui régit les émotions, la mémoire et le comportement).
La voie orale ou rectale se fait uniquement sur avis médical et peut être très dangereuse. En effet, toutes les huiles essentielles ne peuvent être prises de cette manière.

Précautions d’usage :
Tout d’abord, comme elles sont très puissantes, il est déconseillé aux bébés, jeunes enfants et femmes enceintes ou allaitantes d’y avoir recours et de plutôt utiliser les hydrolats qui ont les mêmes propriétés, mais qui sont moins concentrés. Il est également déconseillé aux personnes atteintes de problème rénal, hépatique, cardiovasculaire, épileptique, allergique et respiratoire. De même, en cas d’antécédents médicaux, de maladie de longue durée ou de traitement en cours, il est préférable de demander l’avis de son médecin. De plus, les possibles effets secondaires qui peuvent survenir seront dus à un mauvais emploi des huiles essentielles.
Qu’elles soient utilisées en massage ou dans un bain, elles doivent être diluées dans une huile végétale, du savon liquide, une crème ou un lait, car les huiles essentielles sont lipophiles et ne se mélangent pas dans l’eau. Quand elles sont appliquées sur un point précis ou sur un court laps de temps, elles peuvent être prises pures. En effet, elles peuvent devenir irritantes ou même brûler la peau. Certaines peuvent être abortive, caustique, photo sensibilisante, allergisante ou toxique pour les reins, le foie et le système nerveux.
Lors de la diffusion des huiles essentielles, il faut être attentif à des toux ou si vous êtes incommodé ; dans ce cas, arrêter la dispersion et aérer la pièce. De plus, soyez prudent à la présence des animaux, de jeunes enfants ou des femmes enceintes ou allaitantes. Toutes les huiles essentielles ne sont pas bonnes à propager, notamment les huiles à phénol et à cétone : la sarriette des montagnes, l’origan compact, la cannelle de Ceylan, la noix de muscade, la gaulthérie, la lavande aspic, le thym, la menthe poivrée, le romarin à camphre… De plus, les fumées peuvent être irritantes pour les yeux et les voies respiratoires. Il est déconseillé d’inhaler l’huile essentielle directement au flacon.
Si vous les prenez par voie orale, veillez à les diluées dans un morceau de sucre, du miel, de l’huile ou un comprimé neutre. Si vous en avalez trop, n’attendez pas qu’il y ait des effets secondaires, appelez immédiatement les urgences ou le centre antipoison. Mais quoiqu’il arrive, faites-le sur avis médical, car elles peuvent être irritantes ou toxiques pour les muqueuses digestives.
Références :
https://fr.puressentiel.com/blogs/conseils/huile-essentielle-precaution-emploi (précaution d’emploi)
https://www.neuromedia.ca/le-systeme-limbique/ (système limbique)
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